CCHA Historical Studies, 69 (2003), 101-105

               

 

Abstracts/Résumés

 

Robert Dixon

 

William Davis and the Road to Completion in Ontario’s Catholic High Schools, 1971-1985

 

          In the first two decades of the twentieth century, the Ontario government began removing from separate boards any grants or powers to tax for any grades beyond grade ten. In 1928 the Privy Council judged that the government had a constitutional right to do so. In the 1960s the Catholic bishops and trustees lobbied intensely for a restoration of the right to operate high schools with grants and taxes. In 1971 Premier William Davis responded that there would be no change in government policy. In 1984 he announced that the separate school system would be extended to grade thirteen. This article examines the motives for his change of mind, the methods the separate school system used to effect the survival and expansion of their high schools between 1971 and 1984, and the involvement of the premier’s staff and the Catholic bishops in the careful planning that prepared for the 1984 announcement.  

 

Dans les deux décennies du vingtième siècle, le gouvernement ontarien a commencé à enlever aux conseils scolaires catholiques le droit de rece­voir des subventions et de percevoir des impôts pour toute année scolaire après la 10e année. En 1928, le Conseil privé a jugé que le gouvernement avait le droit constitutionnel de ce faire. Durant les années soixante, les évêques catholiques et les conseillers et conseillères scolaires catholiques ont fait des pressions soutenues pour rétablir le droit de gérer des écoles secondaires à l’aide de subventions et de taxation. En 1971, le Premier ministre William Davis a déclaré qu’il n’y aurait pas de changement à la politique du gouvernement. En 1984, il a annoncé que le système scolaire catholique serait continué jusqu’à la treizième année. Cet article examine les raisons qui ont motivé son changement d’avis, les méthodes utilisées par le système scolaire catholique entre 1971 et 1984 pour assurer la sur­vis et la croissance des écoles secondaires, ainsi que le rôle du personnel du bureau du Premier ministre et des évêques catholiques dans la planifica­tion et la préparation de l’annonce de 1984.

 


Heidi MACDONALD

 

Developing a Strong Roman Catholic Social Order in Late Nineteenth-Century Prince Edward Island

 

The Roman Catholic Church in PEI in the nineteenth century was threat­ened by ethnic tension, poverty, and anti-Catholicism.  Scottish High­landers, Irish, and Acadians fought for clerical and episcopal control of the Church.  In addition, PEI was Canada’s most impoverished province and there are indications that Catholics were more cash strapped than their Protestant neighbours.  Finally, the Bible Question aroused potent anti-Catholicism in the 1850s and 1860s. In the following decades, the Roman Catholic Church, in response to these threats and strengthened by the tenets of Ultramontanism, created highly successful, independent Catholic social institutions. These health and educational institutions not only stabilized the forty-five percent of the population that was Catholic, but also contributed greatly to the strength of Island Catholicism through­­out the twentieth century.

 

Au cours du 19e l’église catholique de l’Île du Prince Édouard était mena­cée par des tensions d’ordre ethnique, la pauvreté ainsi que par un climat anti-catholique très prononcé. De plus les catholiques d’origine écossaise, irlandaise et acadienne se querellaient entre eux pour le contrôle du siège épiscopal et de la hiérarchie de l’Église. À cette époque, l’Île du Prince Édouard était l‘une des provinces les plus pauv­res du pays et les Catholi­ques en particulier encore plus pauvres que leurs voisins protestants. Enfin, la controverse au sujet de la Bible a susci­té un fort sentiment anti-catholique au cours des années 1850 et 1860. Dans les décennies qui on suivi, l’Église Catholique à réagi à ces menaces par un renforcement des idéaux ultramontains et l’implantation très réussie d’institutions sociales indépendantes catholiques. Ces ins­titutions dans le secteur de la santé et de l’éducation ont joué non seule­ment un rôle stabilisateur auprès du 45% de la population de l’île qui s’identifiait comme Catholique, mais à égale­ment continué à contribuer au développement et à la croissance de la population Catholique au cours du vingtième siècle.

 


Bill Moreau

 

The Death of Père Aulneau, 1736: The Development of Myth in the Northwest

 

This paper looks at narratives of the killing of a party of twenty-one French­men on an island in Lake of the Woods on 6 June 1736. The victims included the Jesuit missionary Jean-Pierre Aulneau and Jean-Baptis­te de la Vérendrye, the eldest son of the explorer and trader Pierre Gaultier de la Vérendrye. The sources examined include a report by the elder La Vérendrye, the testimony of those who found the bodies of the victims, accounts written by the Jesuits of New France during the three years following the incident, and oral traditions passed on in the Lake of the Woods region through subsequent decades. The paper con­centrates on the way in which the portrayal of the death of the Jesuit Aulneau develops over time, and concludes with a caution for narrators of history.

 

Cet article considère les discours autour du massacre d’une expédition de 21 Français sur une île du Lac des Bois le 6 juin 1736. Parmi les victimes, se trouvait le missionnaire jésuite Jean-Pierre Aulneau ainsi que Jean-Bap­tiste de la Vérendrye, fils aîné du  voyageur et marchand Pierre Gaultier de la Vérendrye. Parmi les sources examinées figurent un rapport de l’incident par l’aîné de la Vérendrye, les témoignages de l’équipe qui a retrouvé les victimes, les écrits des jésuites en Nouvelle France rédigés au cours des trois ans qui suivi l’incident, ainsi que la tradition orale de la région du Lac des Bois.  Cet article suit l’histoire et l’évolu­tion du récit  de la mort du Jésuite Aulneau au fils des ans et se termine avec un avertissement pour les narrateurs de l’Histoire.

 

Yves Yvon J. Pelletier

 

Faith on the Battlefield: Canada’s Catholic Chaplaincy Service during the Second World War

 

When Canada declared war on Nazi Germany in September 1939, the Canadian Roman Catholic Church was quick to react by calling on its clergy to serve as chaplains. It hoped to ensure the spiritual well-being of Catholic military personnel throughout the conflict. Recalling the inter­nal divisions within the chaplaincy service during the First World War, many senior clerics earnestly requested the creation of separate but equal services, one for Protestants and one for Catholics. With the approval of a dual chaplaincy service and a clear specification of the rules and res­ponsibilities of chaplains and senior military officials, the Catholic Principal Chaplain, Bishop Charles Leo Nelligan, hoped that chaplains would be better able to respond to the needs of their troops on the battlefield. This article details the administrative history of Canada’s Catholic chaplaincy during the Second World War, and evaluates the ability of chaplains to meet the religious needs of Catholic soldiers by tracing their work in the Second Canadian Infantry Division and within the Royal 22e Régiment.

 

Lorsque le Canada a déclaré la guerre à l’Allemagne nazie en septembre 1939, son Église romaine catholique a rapidement réagi en demandant aux membres de son clergé de servir en tant qu’aumôniers. Elle espérait ainsi assurer le bien-être spirituel du personnel militaire catholique tout au long du conflit. Se rappelant les divisions internes qui s’étaient produites au sein de l’aumônerie au cours de la Première Guerre mondiale, un grand nombre d’ecclésiastiques de haut rang ont instam­ment demandé la création d’aumôneries séparées mais de pouvoir égal : l’une pour les protestants, et l’autre pour les catholiques. En acceptant de met­tre en place une aumônerie double et en ayant une idée claire des règl­es et des responsabilités des aumôniers et des cadres militaires, l’aumôn­ier en chef de l’Église catholique, Monseigneur Charles Leo Nelligan, espérait que les aumôniers pourraient mieux répondre aux be­soins de leurs troupes sur le champ de bataille. Cet article donne les détails de l’histoire administrative de l’aumônerie catholique du Canada au cours de la Seconde Guerre mondiale, et présente une évaluation de l’aptitude des aumôniers à répondre aux besoins religieux des soldats catholiques en retraçant le travail qu’ils ont effectué dans la deuxième division d’infanterie du Canada, ainsi que dans le Royal 22e Régiment.

 

Sheila Ross

 

Bishop J.T. McNally and the Anglicization of the Diocese of Calgary: 1913-1915

 

The appointment of John Thomas McNally as Bishop of Calgary in 1913 marked the beginning of a series of ethnic and cultural tensions in Alberta that were prevalent in eastern Canadian Catholicism. Indeed, a disputation between French and English speaking Catholics in Calgary could be considered a microcosm of the contrast in viewpoints at the national level concerning the nature of the Canadian identity. In order to enhance the prestige of Catholics, Bishop McNally used a pretense of concern about English-language education in Catholic schools that enabled him to eliminate the Oblates of Mary Immaculate, a major French-speak­ing influence in Calgary. It was a step in his larger plan of anglicization in the Diocese, part of an even larger vision of ensuring that Catholicism would be an effective force on the prairies.

 

La nomination de John Thomas McNally comme  évêque de Calgary en 1913, marquait le début d’une série des tensions d’ordre ethnique et cultu­rel en Alberta auparavant restreintes aux catholiques de l’est du Canada. La dispute entre les catholiques du langue française et les catholi­ques du langue anglaise à Calgary peuvent être considérée comme un microcosme des contrastes et  diverses perspectives concernant l’identi­té nationale canadienne. Afin de rehausser le prestige des catholi­ques, l’évêque McNally s’est servi du prétexte d’un soit disant souci pour la survie de l’éducation de langue anglaise dans les écoles Catholi­ques, pour se débar­rasser des Oblats et leur influence majoritairement francophone à Calgary. C’était une première étape dans son programme d’anglicisation du diocèse et une partie intégrale de sa vision du catholic­isme comme une force importante dans l’ouest du Canada.